Série The Last of Us : le point Troy Baker

Je devine que vous tentez tou.te.s d’esquiver les balles chemisées spoilant irrémédiablement le jeu tant attendu qui a fixé sa date dans le marbre (sauf tremblement de terre localisé en-dessous de l’entrepôt où se trouveront les disques juste avant l’expédition) : The Last of Us Part II sera jouable dès le 19 juin. C’est assurément un sujet d’excitation pour tous les fanas des dogs et/ou de la licence post apocalyptique, mais justement, il ne faudrait pas omettre l’autre projet au moins aussi excitant (du moins chez moi) ! Je pense à l’adaptation en série télé de The Last of Us sur HBO dirigée par le créateur (Craig Mazin) de l’excellente production de l’été 2019 : Chernobyl. Si nous sommes encore bien loin de pouvoir se délecter de chaque épisode du futur « show », appréhendant la fin dès le début du visionnage, nous pouvons d’ores et déjà partir à la pêche aux infos et à ce poisson qu’on nomme hype dans mon milieu.

La recette The Last of Us : que des bons ingrédients !

En guise de rappel, et même si ce n’est l’info du jour, je tenais à vous rappeler (via ce tweet de monsieur Druckmann) que Gustavo Santaolalla sera partie intégrante du projet télévisuel. De quoi mentionner le talent de l’argentin, qui n’a rien à envier à moults compositeurs filmiques de renom. Voici donc de quoi veiller sur vos esgourdes et optimiser l’assimilation des quelques citations croustillantes à venir !

Vous pouvez, désormais, lire ce que j’ai à vous rapporter.

Je commencerai par vous confier qu’en lisant l’article de Fandom, j’ai appris qu’il y avait une réelle « bromance » entre Troy Baker (l’homme qui porte sa voix à Joel) et Craig Mazin, qui écrit l’adaptation tant attendue. Et que notre cher Neil Druckmann (l’homme derrière The Last of Us avec Bruce Straley), en bon ami avec Troy n’hésiterait pas à le tenir au courant de ce qui se passerait pour la série. Alors bien que Troy ne soit pas directement impliqué dans la production à venir, il ne manque ni d’infos, ni d’avis. Maintenant que j’ai introduit ce petit « triangle amoureux », je vais laisser Baker vous conter son amour et sa confiance pour eux (et le jeu, au passage).

 

Quand Troy a trop compris l’ADN de The Last of Us (désolé, je n’avais que ça…)

Au final, mec, la raison pour laquelle The Last of Us est un jeu, c’est que lorsque vous passez de l’automne à l’hiver […], vous voyez ce beau lapin sur cette neige blanche immaculée, et la flèche … Et puis vous remarquez pour la première fois que c’est Ellie toute seule, qui se tient là – et vous avancez sur le stick analogique – c’est quelque chose qui ne se traduit tout simplement pas sur un autre support qu’un jeu.

Rien d’autre ne sera jamais ainsi. Mais je pense que [avec la série TV The Last of Us] nous pouvons nous en rapprocher. Que nous pouvons offrir une expérience différente à ceux qui – pour quelque raison que ce soit – ne veulent pas avoir ce type d’interaction avec les personnages.

Troy Baker & Ashley Johnson
Pinterest : Troy Baker (Joel) & Ashley Johnson (Ellie)

Sa vision sur le jeu et son rapport au monde de la série est à mon sens on ne peut plus juste et nous rappelle ô combien il relèvera (quasi) de l’impossible pour retrouver les sensations manette en mains que l’on a pu éprouver en jouant à l’oeuvre vidéoludique. C’était le plus « négatif », même si l’usage du terme me semble un poil abusif… Voici le plat principal, à vos assiettes !

 

Troy et Craig, les origines d’une love-story (trop téléréalité, non ?)

« Je suis un grand fan de Craig Mazin depuis un certain temps maintenant » annonça Troy à Fandom, le sourire aux lèvres.

Donc j’étais un grand fan [de la série HBO], non seulement à cause de Chernobyl, mais à cause de [Craig] en tant qu’écrivain… il est comme le groupe que les groupes écoutent – tout le monde aime Craig! J’ai donc commencé à le suivre sur Twitter et il me suit derrière et je lui dis : « Mec, je suis un grand fan de vous (et de vos travaux) », et il enchaîne avec : « Je suis un grand fan de VOUS (et de vos travaux) ! » Nous avons donc eu ce grand amour via des échanges sur Twitter en DM (messages privés).

Voilà donc la naissance d’une heureuse rencontre, voire d’une complicité entre deux indéniables talents du monde du jeu vidéo et du cinéma. Le plus intéressant vient juste après lorsque T. Baker avoue ne pas avoir vraiment cru aux chances d’un long métrage basé sur le jeu originel qu’il voyait un peu comme une opportunité de plus pour les filmmakers qui n’attendent pas pour voir midi à leur porte et soutirer de l’argent de la poule aux œufs d’or, ici The Last of Us.

Là où il perçoit la série sur les rails comme une production sincèrement écrite par un fan, et adressée aux fans. Licence Sony, reprise du slogan PlayStation… Vous y voyez une référence louche, ne paniquez pas, c’est simplement un tour de plus de votre serviteur qui s’amuse de tout !

Craig est venu du point de vue d’un fan. Il veut juste que tout le monde connaisse cette expérience.

 

Viens voir tonton Neil…

Dans ses nombreux questionnements sur cette licence, si sacrée à ses yeux, Troy a demandé une fois à Neil le pourquoi d’un effort de création de série ou de film sur The Last of Us si l’histoire ne peut être racontée convenablement en dehors de ce médium. Druckmann lui rétorqua ceci :

Parce que la réalité est qu’il y a des gens qui – pour une raison quelconque – ne prendront jamais un contrôleur et ne joueront jamais à ce jeu, (pourtant) je crois que l’histoire de Joel et Ellie est si importante à raconter.

Ce n’est pas l’équipe Naughty Dog Mag qui va aller à l’encontre du papa, bien au contraire, nous ne ferons qu’approuver en balançant frénétiquement notre crane de l’avant vers l’arrière.

Troy Baker, Bruce Strackley, Evan Wells, Neil Druckmann
Flickr (Jason Dewey) : Troy Baker, Bruce Strackley, Evan Wells, Neil Druckmann

 

Un dernier pour la route ?

Troy a des choses à dire, vous l’aurez constaté. Et ce serait mal faire mon travail que de vous laisser sans un dernier paragraphe concernant l’optimisme de notre acteur sur le format épisodique retenu.

Je pense que de façon épisodique, vous pouvez raconter cette histoire de manière beaucoup plus efficace, car il est impossible de condenser cette expérience de 16 heures en 2 heures…cela va au-delà du point de distillation, en terme de réduction.

Je pense qu’être capable de faire cela de façon épisodique et d’y aller en se disant : «Nous le ferons pour, disons, trois ou quatre saisons» et de pouvoir raconter presque à l’échelle 1: 1 [l’histoire du jeu] représente une excellente occasion pour plus de gens de découvrir cette histoire.

J’imagine que vous en avez assez pour finir la journée. Je vous dis, au nom du crew, à très bientôt dans nos colonnes !