Tom Holland et Ruben Fleischer discutent des coulisses du film Uncharted avec Neil Druckmann et Asad Qizilbash

Le film Uncharted est enfin sorti sur nos écrans mercredi dernier. Pour l’occasion, Sony propose un épisode spécial de son émission Creator to Creator. Ainsi, le réalisateur Ruben Fleischer et la vedette Tom Holland se sont assis autour de la table pour échanger sur les coulisses du film avec Neil Druckmann, le co-président de Naughty Dog, et Asad Qizilbash, président de PlayStation Productions.

Le film de la confiance

Puisque que le projet du film Uncharted se monte depuis plus d’une décennie, il a fallut trouver une équipe capable de porter jusqu’au bout. Cela passe notamment par le casting. Or, si vous suivez le développement du long-métrage depuis ses débuts, vous savez que Mark Wahlberg, qui incarne Sully à l’écran, devait au départ jouer le rôle-titre de Nathan Drake. De tels longueurs et remaniements dans le film auraient pu venir à bout de la motivation du comédien, mais il semblerait qu’il n’en soit rien.

De fait, le réalisateur, Ruben Fleischer, revient sur l’humour des personnages de son film. Selon lui, le crédit revient notamment à ses acteurs-stars, « incroyablement doués en improvisation ». De fait, il a vu un véritable lien se former entre Tom Holland, le Nathan Drake finalement retenu, et Mark Wahlberg. À force de rebondir sur les répliques de l’autre avec humour, la confiance à pu naître entre eux.

À ce titre, Neil Druckmann apprécie particulièrement cette complicité née de l’improvisation ; il y retrouve la dynamique qu’il a connu entre Nolan North et Richard McGonagle, autrement dit les Nathan et Sully des jeux. Eh oui ! La plupart des taquineries dont les joueurs et joueuses ont été témoins entre les deux personnages a été improvisée.

Un film pour les fans, par des fans

Grâce à Fleischer, nous savons maintenant combien Holland, qui est également producteur exécutif sur le film, s’est impliqué. Il aurait été prolifique en idées pour coller à l’expérience des jeux. C’est d’ailleurs en jouant à Uncharted 4, épisode par lequel il a découvert la licence, que le comédien a voulu interpréter Nathan Drake sur grand écran.

Pour autant, il ne s’agit pas de créer une réplique du film. Holland lui-même le confirme. Il explique, en effet, qu’il aurait pu travailler pour imiter Nolan North. Or, ce n’était pas ce qu’il voulait apporter au film. Au lieu de cela, il a préféré suivre son instinct et offrir sa propre version du personnage.

Le jeune comédien semble avoir bien compris l’esprit du réalisateur. De fait, Ruben Fleischer prend un instant pour rappeler son travail sur le premier film Venom, adapté des comic books de Marvel. Dans ce cas comme dans celui d’Uncharted, son approche mise sur un équilibre entre la fidélité à l’œuvre originale et la liberté d’adaptation nécessaire à l’épanouissement du film.

De l’art de mettre en scène l’action

Asad Qizilbash remarque l’un des enjeux du film a été de reproduire les combats de Uncharted, tout en restant fidèle à l’esprit des jeux. De fait, Holland explique que c’était un défi délicat à relever. Nathan n’est pas un personnage entraîné au combat, mais sa débrouillardise le rend apte à se battre. Dès lors, ses affrontements tiennent plutôt de la bagarre, ce qui demandait un travail assez fin pour rendre les scènes crédibles bien qu’elles soient chorégraphiées.

Mais s’il y a une scène d’action qui retiendra très certainement l’attention du public, c’est celle de l’avion-cargo. Druckmann se remémore comment Kurt Margenau et son équipe l’avaient mise en scène dans les jeux tout en parvenant à la rendre interactive. Or, pour le film, il pointe du doigt la complexité à rendre cette scène d’autant plus impressionnante visuellement maintenant qu’il n’y a plus de gameplay. Et à ses yeux, c’est « brillamment filmé ».

Holland intervient alors pour féliciter le travail accomplit par Scott Rogers, coordinateur des cascades pour le film. De fait, cette séquence a demandé une longue réflexion sur la logistique nécessaire ici. Ainsi, pour animer la cargaison éjectée de l’avion, l’équipe a eu recours à des bras robotique utilisé par les constructeur automobiles. D’ailleurs, Holland note que « c’est la chose la plus difficile qu’ [il a] jamais faite à l’écran ». Vous en aurez un aperçu dans ce second épisode de Creator to Creator, dédié à Uncharted :

Des pistes pour un second film ?

Ruben Fleischer l’avait exprimé en conférence de presse : il aimerait réalisé un second film Uncharted. Il réitère en outre son souhait dans cette entrevue, proposant du même coup des idées. De fait, il a déjà en tête une scène qu’il voudrait absolument mettre en scène. Il s’agit de la course poursuite en voiture de Uncharted 4: A Thief’s End. Druckmann reconnaît qu’il s’agit sans doute de « la meilleure scène » réalisée dans la licence.

Mais dans l’immédiat, Fleischer savoure surtout ce « rêve devenu réalité », comme il l’appelle, qu’est le premier film Uncharted. Holland est vraisemblablement dans le même état d’esprit. Il se dit pressé de partager son travail avec ses proches. Ce sera aussi l’occasion pour eux d’avoir une idée des efforts fournis. De fait, l’acteur se disait « cassé » au sortir du tournage, maintenant tout le monde comprendra pourquoi !

En somme, les débuts d’Uncharted se veulent fidèles à l’esprit des jeux, et cela tant dans leur approche de l’aventure que celle du partage. Il se traduit également comme l’accomplissement d’un rêve d’enfant pour le réalisateur. Il incarne également la percée sur grand écran d’un studio qui ne cesse de clamer son amour au 7e art, comme le rappel en IMAX que la grandeur vient des débuts modestes.

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