Les coulisses de la série The Last of Us : Rencontrez Nabo, la vraie girafe de l’épisode 9
Il y a une semaine sortait le dernier épisode de la première saison de The Last of Us, l’adaptation du jeu éponyme par HBO. Comme nous l’espérions, ce final a redonné vie à une culte de l’opus original impliquant nos protagonistes et… une girafe !
Après neuf semaines, nous avons finalement dit au revoir à Bella Ramsey et Pedro Pascal dans l’ultime épisode de cette première saison de The Last of Us il y a une semaine. Nous pouvons déjà nous réconforter en pensant à la saison 2 qui arriverait sous deux ans au plus tard.
En attendant, nous garderons en mémoire plusieurs moments remarquables. Cet épisode final nous en a d’ailleurs donné un des plus mémorables. Alors que nos héros avançaient à grand pas vers leur objectif, comme dans le jeu de 2013, ils ont croisé la route d’animaux pas banals à Salt Lake City : un troupeau de girafes.
En réalité rescapés du zoo de la ville depuis l’éclatement de la pandémie, les animaux continuent d’y vivre visiblement sereinement. La série nous offre ainsi un moment suspendu dans le temps, durant lequel Ellie et Joel ont pu s’approcher au plus près d’un des membres du troupeau. Et si vous vous posiez la question : oui, c’est une vraie girafe !
Nabo, la girafe de Calgary
La série The Last of Us alterne régulièrement entre réalité et CGI, si bien qu’on ne sait plus toujours où est le vrai du faux à l’écran. Alors au moment de découvrir la scène de la girafe dans le dernier épisode, de nombreux internautes ont partagé leurs interrogations quant à la véracité de l’animal.
Or, des images des coulisses ont rapidement confirmé qu’il s’agit bel et bien d’une véritable girafe. Les équipes de HBO ont ici travaillé en collaboration avec le zoo de Calgary, en Alberta (Canada). C’est Nabo, un mâle Masaï de 13 ans, qui a été retenu pour jouer aux côtés de Pascal et Ramsey.
Dans un entretien pour Variety, le chef décorateur John Paino confie que la préparation de cette séquence a pris un mois et demi. Il fallait d’abord habituer la girafe aux étrangers du zoo ainsi qu’aux panneaux bleus utilisés pour recréer le décor par ordinateur en post-production.
Ainsi, l’animal restait dans son enclos mais pouvait interagir avec l’équipe de tournage. Un balcon avait mis en place pour nourrir et filmer l’animal. Progressivement, Nabo s’est familiarisé avec Pedro Pascal et Bella Ramsey. Une récente vidéo a montré que même le jeune Keivonn Woodard (Sam) a pu approcher l’animal de 2,5 mètres !
Sam 💜
Keivonn Woodard with the giraffe. #TheLastOfUs pic.twitter.com/E4SuXExOVi
— The Last of Us News (@TheLastofUsNews) March 18, 2023
Pourquoi préférer de vrais animaux à la CGI ?
John Paino précise dans l’entretien qu’Alex Wang, le superviseur des effets spéciaux travaillant sur la série, aurait très certainement été capable de recréer une girafe à l’écran. Cependant, le temps manquait.
Mais, en réalité, c’est plus qu’une question de temps. Le fait de mettre en scène une véritable girafe apporte une authenticité qui répond parfaitement à la puissance évocatrice de cette séquence. Dans le fameux documentaire, Matt Palmer, régisseur général de la série, précise bien que « vous pouvez créer une girafe avec des effets visuels, mais ce n’est pas la même chose ».
Bien sûr, cette scène était tout de même un défi technique. Outre la logistique mise en place pour Nabo, Alex Wang a été en charge d’intégrer le reste du troupeau sur des plans entièrement recréés par ordinateur. Dans les colonnes de Variety, John Paino se montre même impressionné :
C’est probablement l’assemblage le plus complexe d’effets visuels, de décors et de lieux de tournage sur lequel j’ai travaillé.
La symbolique de la girafe dans The Last of Us
L’image de la girafe est récurrente dans The Last of Us. Elle avant tout associé à l’enfance, représentée sous forme de peluche ou de toise. Par extension, elle symbolise l’innocence de cette période de la vie.
Dans l’épisode 2 de la série, les protagonistes passaient justement à côté d’une girafe en peluche abandonnée dans la ville poussiéreuse de Boston. Ce simple plan suffit à souligner combien l’innocence a été malmenée vingt ans après l’explosion de la pandémie de cordyceps.
Alors, tout comme dans le jeu, cette rencontre avec l’animal ravive une dernière fois la beauté simple de la nature. Il y a quelque chose de naïf dans cette pensée, mais c’est aussi ce qui en fait la force. Là encore, il paraît évident que le recours éthique à une vraie girafe ne peut que servir au mieux le propos de la série.
Dans le documentaire, Bella Ramsey elle-même confie qu’il y avait quelque chose de « spirituel » à interagir avec un tel animal. Cela rejoint à nouveau la lumière que ravive cette scène et dont parlent l’équipe dans “The Last of Us | Inside The Episode – 9”. Cette rencontre si simple et pure transcende la dureté et les traumatismes du monde post-apocalyptique de la licence.