Convaincre HBO d’adapter The Last of Us en série, la leçon de storytelling de Craig Mazin

Dans un entretien pour The Hollywood Reporter, Neil Druckmann révèle que concrétiser la licence The Last of Us n’a pas été une mince affaire. Dix ans après, le jeu vidéo s’apprête à se décliner en série télévisée. Et, selon le co-président de Naughty Dog, ce serait grâce à Craig Mazin.

Hier, nous rapportions comment Neil Druckmann avait bataillé et tenu bon pour donner vie au « jeu de [s]es rêves ». Son histoire met en lumière les difficultés qu’on peut rencontrer à mûrir un projet, puis le faire valider.

Alors, lorsque l’occasion s’est enfin présentée d’adapter sa licence-fétiche sous un format qui lui plaisait, il restait encore à Drcukmann de convaincre. Il fut alors d’autant plus heureux de trouver un partenaire de choix pour ce long processus, à savoir Craig Mazin.

Craig Mazin, une évidence pour Neil Druckmann

Vous le savez peut-être, un projet d’adaptation en film de The Last of Us avait été lancé. Or, la vision des producteurs ne collait jamais avec celle de Neil Druckmann. Eux voulaient du grand spectacle, lui une histoire intime à échelle humaine.

Druckmann se faisait à l’idée que son jeu ne serait jamais adapté… puis, il a vu Chernobyl. Selon The Hollywood Reporter, en regarder cette mini-série HBO, Neil Druckmann a vu ce à quoi une série The Last of Us pourrait ressembler.

Derrière Chernobyl se cache Craig Mazin, scénariste et réalisateur chevronné. Lui et Druckmann se sont rencontrés grâce à une certaine Shannon Woodward. Voilà un nom qui parlera aux fans de The Last of Us Part II puisqu’elle y incarne Dina.

Dans leur entretien pour le Hollywood Reporter, les deux hommes racontent comment leur collaboration à commencer à se nouer autour d’un déjeuner à Santa Monica, la ville-même de Naughty Dog.

Il n’y a plus qu’à convaincre HBO

Pendant ce déjeuner, il semble que Craig Mazin ait fait preuve d’une grande confiance dans le projet. Druckmann lui aurait demandé comme ça se passerait pour le mettre en route, il a répondu simplement :

On traverse la rue. Je dis à HBO que je veux que ce soit notre prochain projet. Et on le fait !

Cependant, il révèle au magazine que c’était surtout une assurance de façade. Dans les faits, il avoue avoir quelque peu supplié Casey Bloys, le PDG et directeur des programmes de la chaîne. Cela n’aura pas été vain puisque notre duo a décroché un rendez-vous avec les décisionnaires de HBO, dont Carolyn Strauss, actuelle productrice de la série The Last of Us.

Druckmann explique que c’est avant tout Craig Mazin qui a su captiver le jury. Il aurait déroulé l’intrigue du jeu, la présentant comme « une histoire d’amour parental au milieu d’un terrain vague et dangereux ».

De son côté, Druckmann ne savait pas vraiment s’il devait intervenir. Et, en même temps, il assistait à une leçon de maître de la part de Mazin. Celui-ci appliquait une principe de base en storytelling : « Ne vendez pas l’intrigue, vendez la passion ». Et l’effet a été immédiat, même sur Druckmann :

C’est un si bon conteur que j’ai été ému par une histoire qui, à tous égards, ne devrait plus m’émouvoir.

À une semaine de la diffusion de la série The Last of Us sur HBO, nous pouvons dire que les deux hommes ont réussi leur affaire. Mais ce que retient Neil Druckmann de cette expérience, c’est que, jusqu’à présent, il « n’avai[t] pas le bon partenaire» pour concrétiser ses projets.

Malheureusement, nous ne savons toujours pas si nous pourrons regarder la série en France le 15 janvier, date de la sortie internationale. Nous attendons toujours qu’un diffuseur officiel soit annoncé, mais il y a des chances que la série n’arrive chez nous que plus tard dans l’année.

Cela dit, si vous avez en-dehors de la France, vous pourriez avoir accès aux programmes de HBO. Consultez notre guide dédié.

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