The Last of Us HBO | Craig Mazin et Neil Druckmann veulent briser la malédiction des adaptations de jeu vidéo

La série The Last of Us de HBO sort dans une semaine. Les fans de la licence se demandent si elle fera partie des bonnes ou des mauvaises adaptations de jeu vidéo. En tout cas, le co-créateurs de la série espèrent bien briser la malédiction.

À tort ou à raison, les adaptations de jeu vidéo ont une réputation peu flatteuse, qui plus est auprès des joueurs et des joueuses. Dès lors, adapter une licence vidéoludique est un véritable défi pour qui veut faire les choses bien.

Or, derrière l’adaptation de The Last of Us en série TV, on trouve Craig Mazin. L’homme, qui était showrunner sur la mini-série Chernobyl, semble justement vouloir donner naissance à une fiction qui fasse honneur aux jeux.

The Last of Us HBO
Ellie et Joel sont incarnés par Bella Ramsey et Pedro Pascal dans la série The Last of Us (HBO).

D’ailleurs, lui-même n’est pas un grand fan des adaptations de jeu vidéo. En ce sens, il a conscience des attentes de la communauté pré-existante autour de la licence de Naughty Dog. C’est pourquoi lui-même appréhende l’accueil des fans vis-à-vis de sa série.

Il faut dire que, sur ce projet, il a de quoi être confiant. D’une part, il a énormément joué à The Last of Us. D’autre part, il s’est entouré de nul autre que le père de la licence, à savoir Neil Druckmann. Après avoir validé la production avec HBO, tous deux espèrent maintenant briser la malédiction des adaptations de jeu vidéo.

Le scénario de The Last of Us, une matière infaillible

Puisque Craig Mazin connaît bien le jeu qu’il adapte, il sait qu’il a entre les mains un objet culte. Il en rit même, disant au Hollywood Reporter qu’il a « carrément triché » en travaillant sur The Last of Us.

La façon de briser la malédiction du jeu vidéo est d’adapter la meilleure histoire de jeu vidéo de tous les temps.

Cela dit, on en conviendra, avoir une excellente histoire ne garantit pas une excellente série. Dans une autre interview, pour IGN cette fois, il explique les clefs pour être en mesure d’adapter correctement un jeu vidéo et d’« en extraire l’essence » :

Le truc est d’aimer [le jeu] – aimer les personnages, aimer les relations, aimer le monde et tous ses petits détails –, de le comprendre et d’y jouer, encore et encore.

Une équipe de choc

Qui plus est, avoir Druckmann a ses côtés était une forme de garantie. Il savait qu’il « n’abimerait rien, car Neil adorait le processus d’adaptation ». Et s’il a parfois fallu qu’ils débattent sur certains choix, Mazin assure que son binôme ne s’est jamais montré alarmiste, ni ne lui a mis de pression.

Dans cette même interview, Neil Druckmann rapporte qu’il avait bien conscience que « certaines choses devaient être modifiées du fait qu’on passe d’un médium à un autre ». De ce fait, il lui fallait savoir « garder l’esprit ouvert ».

Qui plus est, s’il avait écrit le premier jeu The last of Us seul, ici, il travaille en duo. Ainsi, il retrouve une forme de procédé qu’il a déjà connu en matière de jeu vidéo, notamment sur The Last of Us Part II avec Halley Gross, qui a également contribué à la série The Last of Us.

S’appuyer sur toute la matière disponible pour de meilleures adaptations de jeu vidéo

Druckmann reconnaît sans mal que Mazin est un « auteur brillant ». Il a ainsi pu évoquer avec lui tout le contenu exploitable pour la série. Car, comme il le rappelle pour IGN, la série ne peut pas se contenter d’adapter le jeu tel quel, avec ses longues phases de gameplay. Cela ne collerait pas au format télévisuel.

Cependant, travailler sur une œuvre déjà existante permet de s’inspirer de tout ce qui a été conçu jusqu’ici. En ce sens, Druckmann évoque les concept art qui n’ont pas pu être mis en scène dans le jeu, mais qui conviendrait très bien pour la série.

Concept art de Hyoung Taek Nam pour le premier The Last of Us. Il s'agit d'un croquis de Ellie et Joel rigolant autour d'un feu de camp. Des conserves vides sont posées sur le sol. Joel a son fusil à portée de main au cas où et taille un petite sculpture en bois.
Neil Druckmann annonce que ce concept de Hyoung Taek Nam pour The Last of Us (2013) sera mis en scène dans la série.

Ce genre d’éléments permettra d’étendre l’univers The Last of Us. Dans cette même idée, Druckmann explique que la série s’attardera davantage sur toute sa galaxie de personnages. C’est un élément qui coïncide avec la vision de Craig Mazin, plus portée sur l’humanité que les infectés :

Les zombies ne m’intéressent pas ! Je m’intéresse aux gens… et l’un des avantages de la télévision, c’est que vous pouvez commencer et terminer [l’histoire des personnages] encore et encore.

Ainsi, nous apprendrons à mieux connaître des personnages secondaires, tels que Bill, mais aussi les factions, notamment les chasseurs, menés dans la série par une nouvelle venue : Kathleen, interprétée par Melanie Lynskey.

Tout cela veut évidemment dire que la série comportera des séquences inédites. Et, visiblement, le résultat est prometteur. En tout cas, plusieurs noms du casting se disent impressionnés par le script ou par le niveau de détail des décors. Plutôt rassurant, non ?

Où et comment regarder la série The Last of Us ?

La série The Last of Us sera diffusée à partir du 15 janvier prochain, sur HBO et HBO Max. Si vous habitez en dehors de la France, mais que vous n’avez pas accès à ces chaînes, il est possible qu’une plateforme partenaire diffuse la série. Nous vous avons donc concocté un guide dédié.

Toutefois, si vous habitez en France, vous risquez de devoir attendre pour regarder la série légalement en même temps que le reste du monde. De fait, bien que la communication française ait enfin était lancée, nous n’avons toujours pas de diffuseur annoncé et, de ce fait, pas de date de sortie chez nous.

En attendant, pour tout savoir sur la série The Last of Us, consultez notre récapitulatif. Et pour ne rien manquer de l’actualité de la série et des productions Naughty Dog, suivez-nous sur Twitter, Instagram, Facebook et Discord 🐾