The Last of Us HBO | Le 2e épisode confirme la théorie d’une contamination par la farine

Après dix ans d’existence de la licence, les origines de la contamination du cordyceps sont enfin abordées en détail dans la série The Last of Us HBO.

En 2013, Naughty Dog et PlayStation sortaient The Last of Us, premier opus d’une licence désormais adaptée à la télévision. Au début du jeu, nous assistons à l’éclatement d’une catastrophe sanitaire : après mutation, le champignon cordyceps parasite désormais l’humanité. Il infecte ainsi les êtres humains, dont l’esprit disparaît rapidement pour laisser place à un instinct de survie et de contamination, les poussant à s’attaquer à d’autres personnes.

Si on repense à cette époques, les causes de cette pandémie restent floues. Tout au plus, nous pouvons trouver un indice dans un journal à ramasser dans le décor (il fallait donc ouvrir l’œil). La couverture de ce dernier dit ceci : « La [Food and Drug Administration] élargit la liste des cultures contaminées et prévoit des rappels massifs ».

Capture d'écran de la couverture d'un journal que nous pouvons observer dans le premier jeu The Last of Us.
Dans le premier The Last of Us, la couverture de ce numéro du Texas Herald indique une contamination partie des cultures agricoles…

Dès lors, une théorie a fait son chemin sur les réseaux sociaux autour d’une contamination due à la consommation de certains produits agricoles. Or, dans son premier épisode, la série The Last of Us HBO orienté cette hypothèse vers les cultures de blé et la farine… Une théorie désormais confirmée par le deuxième épisode.

Tout a commencé dans les champs de Jakarta

Tout comme le précédent, le dernier épisode sorti de la série The Last of Us nous a offert un prologue éclairant sur le cordyceps et l’origine de la pandémie. En suivant la journée d’une mycologue de renom, incarnée par Christine Hakim, nous apprenons enfin où tout à commencer…

https://youtu.be/BIhVEvQJ800?t=89

La séquence d’introduction nous emmène à Jakarta. La spécialiste des champignons est sollicitée par l’armée pour examiner le corps sans vie d’une femme, dont le trou béant dans le front explique la cause de la mort. Sous nos yeux s’anime le cordyceps, de manière plus concrète encore que dans le premier épisode.

Après examen, la mycologue s’entretient avec un militaire. Ainsi, nous apprenons que la contamination de cette personne a été constatée une trentaine d’heures environ avant cette scène. Cela est arrivé dans « une usine de farine et de céréales à l’ouest de la ville ». Selon la mycologue, cela constitue un terrain parfait pour la prolifération d’un champignon.

Pour en revenir à la femme examinée, elle serait devenue subitement violente. Elle aurait attaqué autre de ses collègues, jusqu’à morde trois d’entre eux. La police, immédiatement prévenue, a été contrainte de l’abattre. Les personnes mordues ont dû subir le même sort, ayant montré des symptômes similaires quelques heures plus tard.

Trop tard pour endiguer la contamination

La suite de cette entretien nous apprend que quatorze employé·es de l’usine manquent à l’appel. À cette annonce, on ne peut remarquer l’effort fournit par la mycologue pour garder son sang-froid. La seule solution qu’elle préconise pour stopper la contamination, c’est de bombarder la zone.

Or, comme vous le savez, il est déjà trop tard. Ainsi que le met en scène le générique d’ouverture de la série, le parasite fait son chemin et se répand sans peine. Présent dans les produits facturés à partir de farine et de céréales, il s’insinue partout.

Plan, de nuit, de l'Outbreak Day dans la série The Last of Us de HBO. Un infecté (coureur) se relève brusquement dans la rue car il a repéré Joel et Sarah Miller.
Joel et Sarah doivent échapper aux premiers infectés durant l’Outbreak Day, le 26 septembre 2003 dans la série The Last of Us (HBO).

Le 26 septembre 2003 (les événements de la série se déroulant dix ans avant ceux du jeu), la vie de Joel, Sarah et Tommy Miller est bouleversée. Le cordyceps fait déjà rage aux États-Unis. Le monde moderne est en train de s’écrouler.

Accepter la fatalité

Malgré le calme de cette introduction, la tension est palpable. Si la mycologue invite à bombarder Jakarta, c’est qu’elle ne voit pas d’autre solution.

Il n’y a aucun traitement. Il n’y a aucun vaccin.

La scène est d’autant plus glaçante qu’elle contraste avec le retour au ‘temps présent’. Ellie, adolescente naturellement immunisée contre le cordyceps, baigne dans la lumière du jour tandis qu’elle dort en position fœtale.

Si la spécialiste incarnée par Christine Hakim ne voyait pas de salue en 2003, l’espoir est-il permis en 2023 ? Les Lucioles ont-elles vraiment trouvé la clé pour protéger l’humanité du parasite fongique ?

Difficile à dire. Néanmoins, ces séquences d’introduction changeront certainement la perspective du public. Le dénouement de la série n’aura sans doute pas tout à fait le même impact que celui du jeu. D’autres précisions seront sans doute apportées dans les futurs épisodes.

De même, Craig Mazin et Neil Druckmann expliquent, dans le podcast officiel de la série, que cette pandémie tend à faire relativiser les catastrophes du monde réel.

[…] nous venons tous de traverser une pandémie virale. […] Ça fait partie du cycle naturel de la planète. Mais ce qui n’est pas encore arrivé, c’est une pandémie fongique. Si ça arrive, nous n’inventons rien. Ce sera terrible et peut-être irrémédiable parce que les champignons sont beaucoup plus compliqués et plus intégrés dans le cycle de vie et de mort de la Terre que les virus.

Rendez-vous lundi prochain, 30 janvier, pour découvrir le 3e épisode de The Last of Us HBO. Nous savons déjà que le personnage de Bill en sera la vedette. Mais, surtout, cet épisode a été annoncé comme l’un des meilleurs de la série par la critique internationale.

Nous vous partagerons sans faute nos retours sur ce nouveau volet des aventures d’Ellie et Joel. Retrouvez-nous sur notre chaîne YouTube pour des critiques et débats. De même, comme chaque semaine, nous exprimerons notre avis à l’écrit sur PlayStation Inside, qui nous accompagne en tant que partenaire pendant la diffusion de la série.