The Last of Us HBO | L’équipe raconte « l’expérience incroyable » que fut le tournage au Canada
La saison 1 de la série The Last of Us (HBO) a entièrement été tournée au Canada. Interrogé par MobileSyrup, Craig Mazin, le showrunner, revient sur cette expérience mémorable.
Si on devait décliner la recette de The Last of Us, on ne pourrait pas omettre les environnements. La saveur de cette licence se répand au travers des décors sublimes que traversent Joel et Ellie, les protagonistes. Et si les villes en ruines sont un passage obligé pour une œuvres post-apocalyptique, ce sont les paysages naturels qui nous transcenderont le plus souvent.
Dès lors, l’enjeu pour l’adaptation TV produite par HBO était de retranscrire cette même magie. En ce sens, les équipes de tournage se sont envolées pour le Canada. Plus exactement, elles ont planté leurs caravanes et leurs caméras en Alberta. Bien sûr, ce voyage se justifie par les avantages financiers d’offre le pays. Mais l’intérêt n’était pas que pécuniaire : le territoire canadien a l’avantage de proposer nombre de paysages naturels idéaux pour The Last of Us.
Ainsi, pour le média Mobile Syrup, plusieurs personnalités ayant travaillé sur la série ont partagé leur expérience de tournage au Canada. Décors idylliques, cohésion d’équipe, souci du détail, découvrez les coulisses de The Last of Us (HBO).
L’endroit idéal pour The Last of Us (HBO)
À la barre de ce projet d’adaptation, nous retrouvons Craig Mazin et Neil Druckmann. Tous deux ont travaillé en binôme comme showrunner, scénariste, réalisateur et producteur exécutif. Mais, pour Mobile Syrup, c’est le premier qui souligne d’abord le cadre idéal que représentait le Canada pour le tournage de The Last of Us. Pour lui, ce fut tout simplement « fantastique » de tourner en Alberta.
Le fait est que cette province canadienne présentait une pluralité d’avantages pour retranscrire la variété météorologique et environnementale du premier opus vidéoludique de la licence. Pour rappel, celui-ci voit les protagonistes traverser les États-Unis d’Est en Ouest, de Boston au Wyoming, en passant par le Texas et la Pennsylvanie. Plus encore, le jeu est rythmé en quatre temps, correspondant au quatre saisons annuelles. Il fallait que ça transparaisse également dans la série :
[…] nous devions ressentir les déplacements de Joel et d’Ellie dans l’espace et le temps. Qui dit espace, dit diversité de l’environnement, et qui dit temps, dit saisons, dit météo. Nous avions besoin de neige, nous avons eu de la neige ! Il fallait qu’il fasse froid, il a fait froid ! Mais nous avions aussi les Rocheuses canadiennes. Nous avions Canmore, une ville qui ressemble à s’y méprendre à Jackson, dans le Wyoming [l’un des décors du jeu].
Toutes les routes mènent à Canmore
Dès lors, les équipes de tournage ont découvert l’Alberta de long en large. Calgary, Grande Prairie, Fort McLeod, Waterton Park, Lethbridge… « Nous sommes allés partout, ce fut un vrai régal » pour Mazin. Mais, il y a tout de même un endroit qui semble avoir marqué plus profondément les esprits.
De fait, Bella Ramsey et Pedro Pascal, les Joel et Ellie de la série, confient à Mobily Syrup qu’ils ont tous deux préféré la ville de Canmore. L’un·e résume son impression de la ville en un mot : « génial » ; l’autre rentre davantage dans les détails :
Chaque centimètre carré de Canmore était une petite ville magique… avec un très bon caramel.
La fameuse Jackson canadienne a donc enchanté les deux partenaires de jeu. Avec son charme rustique et son caramel, deviendra-t-il votre prochaine destination pour les vacances ?
Tous ensemble dans ce même navire canadien
Le tournage de The Last of Us (HBO) s’est tenu sur une année entière. À ce titre, tout le monde se devait d’être investi dans le projet dans la durée. Ainsi, la majorité du temps, les membres de l’équipe technique comme les comédien·nes restaient sur place, cohabitant sur les différents lieux de tournage. Pour Pedro Pascal, cette situation communautaire a été bénéfique à la production de la série :
J’ai le sentiment que se trouver sur place était essentiel à l’expérience […]. Physiquement, d’abord, mais aussi pour notre équipe, sa chaleur, son dévouement et le fait que tout le monde soit vraiment dans le même bateau et se sente concerné. Il n’y a pas eu une once d’apathie dans toute cette expérience et, honnêtement, je me suis senti canadien.
Bella Ramsey a été tout aussi sensible au dévouement des équipes locales, constatant sa « passion constante tout au long de l’année ». C’est cette passion qui aurait, notamment, permis à tout le monde de donner le meilleur de soi, « même pendant les longues et difficiles nuits de tournage ».
De son côté, Craig Mazin se souvient combien « ce fut une expérience incroyable de tourner là-bas ». L’accueil réservé au projet a largement servi sa bonne tenue. Qui plus est, les ressources matérielles et humaines étaient facilement accessibles :
Nous avions besoin de gens à cheval, pas de problème. Nous avions besoin de certains des meilleurs cascadeurs au monde – ils étaient là […] Même si nous faisions venir des équipes de Vancouver, il y avait énormément de gens fantastiques qui travaillaient en Alberta.
Un résultat à la hauteur des attente ?
Neil Druckmann, le co-créateur de la licence The Last of Us pour PlayStation, était également sur le terrain. Mais, occupé en parallèle par ses activités de co-président du studio Naughty Dog, il ne pouvait pas suivre en continu l’avancé de la série. Ainsi, il a parfois découvert certains décors une fois qu’ils étaient montés.
Son implication dans le projet fut alors l’occasion, pour les équipes, de mesurer leur travail. Après tout, qui mieux que le père de la licence lui-même pour approuver tel ou tel décor ? Et pour le coup, l’effet a été immédiat, comme le raconte Druckmann :
Se rendre en Alberta sur le plateau et être en mesure de tout toucher, […] de voir la texture des décors, la précision et la beauté des costumes, c’était une sensation bouleversante. Je sais que [Mazin] me considérait toujours comme son test décisif. Il me mettait face à des choses et j’avais une réaction émotionnelle viscérale à chaque fois !
Il raconte également les larmes qu’il versait souvent, touché par l’« amour » qu’il percevait dans le travail de ses équipes. Il ne manquait pas de montrer le fruit de leur labeur aux gens de Naughty Dog, heureux de partager cela avec les personnes qui continuent de faire vivre The Last of Us sur console.
Parfois, cela m’émeut encore aux larmes, aussi bizarre que cela puisse paraître, parce que je ne m’attendais pas à ce que les gens s’investissent à ce point et l’honorent à ce point. Et j’adore tout rapporter à l’équipe de Naughty Dog et lui montrer tout ce qu’ils ont fait. Je leur dis : « L’amour que vous avez porté à ce projet se traduit maintenant ici ». Et souvent, ils sont émus aux larmes quand je leur montre ça. C’est vraiment difficile à exprimer, mais c’est assez surréaliste.
Début juillet marquait ainsi l‘anniversaire du premier jour de tournage de The Last of Us (HBO). Déjà renouvelée pour une deuxième, voire une troisième saison, la série est une réussite critique et d’audience incontestable. Nous croisons les doigts pour que la suite des aventures de Joel et Ellie soit à la hauteur de ce que fut la première saison.
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