The Last of Us HBO | « C’était vraiment beau », Bella Ramsey parle d’amours queer dans la série
Le mois de juin, période de célébration et de sensibilisation pour la communauté LGBTQ+, touche à sa fin. Nous voulions alors en profiter pour revenir sur l’une des récentes interviews de Bella Ramsey. Elle aborde la mise en scène de personnages homosexuels dans une œuvre de fiction post-apocalyptique.
Fin avril, la journaliste Alyssa Kelly recevait Bella Ramsey pour L’Officiel. Toujours sous les feux des projecteurs pour son rôle d’Ellie dans The Last of Us (HBO) ainsi que ses prochaines prestations à découvrir, l’acteur·ice non-binaire a pu revenir sur un des enjeux de la licence de Naughty Dog et son adaptation télévisuelle.
De fait, Kelly a d’abord évoqué combien elle avait apprécié l’« accent mis non seulement sur le fait que certains personnages soient queer*, mais aussi sur leur amour », et ce dans un environnement apocalyptique. Elle a donc demandé à Bella Ramsey sa réaction au moment de lire le script de la série The Last of Us.
Ramsey se souvient avoir immédiatement adhéré à la vision proposée. Il faut dire que Craig Mazin, showrunner et co-scénariste de la série, lui avait dressé un portrait d’Ellie assez marquant. Voilà ce qu’il en aurait dit :
Elle est gay et […] elle se contrefiche de ce que les gens pensent.
Mais c’est un autre point que Ramsey met en exergue : la série s’est permise de développer davantage des relations inhérentes à l’histoire originale. De fait, cette première saison propose deux épisodes retraçant la romance de deux couples homosexuels. Il s’agit de l’épisode 3, consacré à Bill et Frank, et de l’épisode 7, qui revient sur les émois de Ellie et Riley.
Comme d’accoutumée, cela a dérangé une partie des internautes. Une frilosité persiste indéniablement quant à l’idée de voir des couples qui ne lui ressemblent pas. Mais une autre partie, nombreuse si on se fit aux avis de la presse mais aussi du public, y perçoit avant tout de belles histoires d’amour. Bella Ramsey est de ceux-là :
Cela faisait tellement partie intégrante de l’histoire. C’était tellement organique qu’on n’avait pas l’impression de mettre des personnes homosexuelles pour la représentation. C’est l’histoire [du jeu]. C’est juste l’histoire de deux personnes qui s’aiment et c’était vraiment beau.
La série s’en sort en ne traitant pas ces relations différemment que s’il s’était agit de couples hétérosexuels. Plus encore, elles mettent en lumière des sentiments positifs dans un climat de désespoir. Plus encore, elles éclairent la relation filiale naissante entre Joel et Ellie.
En définitive, la focalisation sur ces relations brosse le portrait des possibles dans l’univers de The Last of Us. En outre, elles sont un avertissement : l’amour donne un but à l’existence, ainsi que le démontre l’épisode 3, mais il implique d’affronter d’autres dangers et souffrances. Aucune différence avec un couple hétéro, donc. Comme Bella Ramsey le rappelle enfin :
Les personnes gays existent, alors pourquoi ne pourraient-elles pas exister dans l’Apocalypse ?
Eh oui, pourquoi pas ? D’une manière générale, la licence The Last of Us fait figure d’exception dans le panorama vidéoludique. Depuis dix ans, les équipes de Naughty Dog s’attèlent à écrire et mettre en scène des personnages crédibles, palpables, avec leurs nuances, leurs forces et leurs failles.
Pour illustrer cela, nous avons pensé un récent strip de La Nuit remue Paris. L’artiste y expose, avec pertinence, la justesse et la richesse des représentations féminines et LGBTQ+ de l’œuvre post-apocalyptique de Naughty Dog.
Et pour vous, que représente le personnage d’Ellie ? À quel point son histoire avec Riley ou l’histoire de Bill et Frank vous ont-elles touché ? Partagez avec nous vos impressions en commentaire. Et pour continuer à suivre l’actualité de Naughty Dog, retrouvez-nous sur Twitter, Instagram, Facebook et Discord.
*Le terme queer renvoie à la communauté LGBTQ+, aussi reconnue sous l’acronyme MOGAI (Marginalized Orientations Gender Alignments and Intersex). Il désigne les personnes à l’orientation romantico-sexuelle et/ou à l’identité de genre marginalisée.