The Last of Us Part II | Le secret derrière le prénom d’Abby
Abby est un personnage central dans l’histoire de The Last of Us Part II. En effet, son histoire est étroitement liée à celle de Joel et Ellie, et de nombreux secrets sont révélés quant à celle-ci au cours du jeu. Néanmoins, connaissez-vous le secret qui se cache derrière son prénom ?
Attention, cet article comprend des spoilers majeurs à propos de The Last of Us Part I et The Last of Us Part II.
L’univers de The Last of Us est extrêmement riche, que ce soit en matière de personnages, d’environnements, mais également de secrets et références. Ainsi, en creusant un peu, il est fréquemment possible de découvrir des éléments symboliques cachés dans les différentes expériences de la licence. Abby, nouveau personnage introduit dans The Last of Us Part II, ne déroge pas à la règle. Ainsi, son prénom lui-même possède en réalité une signification qui est loin d’être anodine…
L’histoire d’Abby
Les événements de Salt Lake City
Pour bien comprendre le sens du prénom d’Abby, il est essentiel de retracer l’histoire de la jeune femme. Lors des événements du premier The Last of Us, Abby est membre des Lucioles, une organisation dont l’objectif est de trouver un remède contre le Cordyceps. Basée à l’hôpital de Sainte-Marie à Salt Lake City, elle est la fille du dirigeant de cet avant-poste des Lucioles, qui s’avère être également chirurgien : Jerry Anderson.
Si vous avez joué à The Last of Us Part I, ou que vous avez regardé la saison 1 de la série The Last of Us (HBO), vous savez que toute l’intrigue tourne autour de l’immunité d’Ellie Williams, escortée par Joel Miller lors d’un périple à travers les États-Unis, pour retrouver les Lucioles. Néanmoins, lors de l’arrivée du binôme à Salt Lake City, Joel apprend qu’il est nécessaire d’opérer Ellie pour concevoir un vaccin contre le Cordyceps à partir de son immunité. Une intervention qui, malheureusement, serait mortelle pour la jeune fille. Face à la peur de cette perte, Joel décide de sauver Ellie, tuant alors toutes les Lucioles se trouvant sur sa route. Parmi elles, figure le chirurgien en charge de l’opération d’Ellie : Jerry Anderson.
– C’est relié au cerveau, on n’a pas d’autre choix.
– Il doit y avoir un autre moyen.
– On ne peut pas prélever le spécimen sans détruire l’hôte.
– L’hôte ? C’est une enfant, pas une boîte de Petri.
– Tu crois que je… J’ai conscience de ce qu’on doit faire.
– Tu veux parler de la tuer, non ?
– Non, je veux parler de créer un vaccin qui sauvera des millions de vies.
Suite aux meurtres perpétrés par Joel, l’alerte est donnée dans l’hôpital : les alarmes résonnent alors partout au sein du bâtiment. Sachant que l’opération d’Ellie se tenait à ce moment, Abby se dirige, inquiète, vers le bloc opératoire. Elle y trouve alors son père, Jerry, étendu par terre. Il vient d’être tué par Joel.
La jeune fille était très proche de son père, et ils partageaient de nombreux moments ensemble. Ils étaient si complices. La douleur qu’elle ressent s’en voit alors décuplée. Une douleur qui continuera de la hanter, durant de nombreuses années. Une douleur qui la rongera de l’intérieur, jusqu’à se transformer en haine.
La soif de vengeance
Après les événements de Salt Lake City, les Lucioles sont dissoutes. Désormais, chacun des survivants du massacre qu’a commis Joel s’est retrouvé livré à lui-même, sans aucune perspective d’avenir. Plusieurs ex-Lucioles ont alors choisi de rejoindre, à Seattle, le Front de Libération de Washington (WLF), qui a renversé l’Agence Fédérale de Gestion des Catastrophes (FEDRA) dans la ville. Abby et ses amis, Owen Moore, Manny Alvarez, Nora Harris, Mel, Jordan, Leah, Nick, sont justement dans ce cas. Leur union est très forte, comme le relève d’ailleurs le chef du WLF, Isaac Dixon.
Je vois que les gars de Salt Lake ne gardent pas de secrets entre eux.
Néanmoins, la vie à Seattle, au sein du WLF, ne suffit pas à Abby. Elle souhaite retrouver Joel, pour pouvoir venger son père. Durant de nombreuses années, elle demeure toutefois sans piste sérieuse. C’est finalement en 2037 qu’elle apprend que Tommy, le frère de Joel, habite dans un camp qui se situe dans le Wyoming. Elle décide alors, avec l’aide de ses amis, de rejoindre Jackson pour tenter d’apprendre où se trouve celui qui a tué son père.
Le 2 mars 2038, ses attentes sont plus que dépassées. S’aventurant seule dans les environs de Jackson, en plein blizzard, elle se fait attaquer par une horde d’infectés enragés. Tentant de les fuir par tous les moyens, elle fait la rencontre de deux hommes qui étaient en patrouille au même moment, et qui lui prêtent main forte. Il s’agit de Joel et Tommy.
Après avoir échappé aux infectés, Abby, Joel et Tommy se réfugient au domaine Baldwin. C’est là qu’est basé le groupe de Salt Lake depuis plusieurs jours. Rapidement, ses membres apprennent l’identité des deux survivants qui viennent de les rejoindre. S’ensuit alors une très violente séance de torture menée par Abby, à l’encontre de Joel. Après une longue agonie, elle finit par achever celui qu’elle n’a cessé de traquer, tel un loup chasserait un élan.
– Joel Miller…
– T’es qui, toi ?
– Devine.
– Récite-moi le discours que t’as préparé pour l’occasion, et finissons-en !
La poursuite des cauchemars
Contrairement à ce qu’imaginait Abby, l’accomplissement de sa vengeance ne l’a pas soulagée. Plusieurs semaines après les événements de Jackson, elle continue de cauchemarder, et de perpétuellement revivre les instants les plus douloureux de sa vie. Si ces cauchemars prennent diverses formes, ils se tiennent toujours au même endroit : le bloc opératoire de l’hôpital de Sainte-Marie.
Lors du premier jour à Seattle, Abby se fait capturer par un groupe de Séraphites, qui l’emmènent dans la forêt. Alors qu’elle allait se faire éventrer, des flèches transpercent l’obscurité de la nuit. Un enfant surgit de la végétation, et vient délivrer sa sœur, elle aussi capturée. Il s’agit de Lev et Yara, deux Séraphites dissidents. Sur consignes de Yara, qui souffre d’une grave blessure, Lev libère Abby. Le groupe décide alors de s’entraider afin de sortir de la forêt, qui grouille d’infectés. Après une pénible échappée, les trois survivants atteignent la côte. Lev et Yara, dont l’état ne cesse d’empirer, se réfugient dans un bâtiment abandonné. Le garçon demande à Abby de partir, estimant qu’ils sauront se débrouiller.
Cette nuit-là, Abby n’est toutefois pas en paix avec elle-même, craignant que des Séraphites aient mis la main sur les deux enfants. Elle cauchemarde, et ses peurs se mêlent au traumatisme de la mort de son père.
Le lendemain matin, Abby retourne là où elle avait laissé Lev et Yara la veille, et les sauve d’une patrouille de Séraphites qui étaient à leur recherche. Elle passe alors l’intégralité du deuxième jour à les aider, cherchant du matériel médical pour sauver Yara, dont l’état avait gravement empiré. Ses efforts ne sont pas vains, et la jeune fille survit finalement grâce à elle. Pour la première fois depuis longtemps, Abby se sent sereine, et heureuse d’avoir pu aider quelqu’un. Elle n’est pas une « ordure ».
– C’est des gosses…
– Je sais.
– Qu’est-ce qui nous est arrivé ?
– On a peut-être arrêté de chercher la lumière.
-Peut-être…
La nuit qui suit, pour la première fois, son rêve n’est pas un cauchemar. Lorsqu’elle pénètre dans la salle d’opération, elle ne trouve ni mort, ni désolation, mais une forme de plénitude, d’apaisement.
Le prénom d’Abby
Une fois que l’on a l’histoire d’Abby en tête, il est possible de pleinement comprendre le sens de son prénom. En réalité, Abby est le diminutif d’Abigail, un prénom d’origine hébraïque. Celui-ci est dérivé d’abigahel, qui signifie « la joie de son père ». Cette signification est très loin d’être anodine, puisque toute l’histoire d’Abby gravite autour de son père, comme nous avons pu nous le remémorer.
Lors de la mort de Jerry, Abby sombre dans la haine. Elle n’est plus capable de percevoir le sourire, la joie de celui qu’elle aimait tant. La mort de Joel ne vient rien changer à cela, et les démons intérieurs d’Abby continuent de la tourmenter. Ce dont elle a besoin, c’est de faire le bien, de renouer avec celle qu’elle était avant son traumatisme. C’est ce qu’elle fait en sauvant Lev et Yara.
Jerry Anderson n’était pas un homme mauvais, comme nous pouvons le voir lorsqu’il sauve la zébrelle, à Salt Lake City. Même quand il prend la décision de tuer Ellie, il est très loin de le faire avec plaisir. Seulement, il voit en la mort de cette jeune fille le salut de l’humanité. Par cette personnalité, il apparaît que ce n’est pas en tant que tueuse déterminée qu’Abby fait la fierté de son père. Au contraire. C’est en sauvant Lev et Yara qu’elle a su se retrouver, et par la même occasion, retrouver la joie de son père.
Et vous, aviez-vous déjà compris le sens du prénom d’Abby ? N’hésitez pas à nous le dire en commentaires ! Vous pouvez également suivre Naughty Dog Mag’ sur les réseaux : YouTube, X (Twitter), Facebook, Instagram, Discord, Threads et BlueSky.