The Last of Us Part II Remastered | Pourquoi la version PS5 et PC vaut vraiment le coup selon le game director Matthew Gallant

The Last of Us Part II est sorti il y a cinq ans sur PS4. Le succès du jeu est tel qu’il n’en fallait pas plus pour qu’il soit réédité sur PS5. Pour autant, ce remaster en vaut-il la peine ? C’est ce qu’a tenté de démontrer le réalisateur Matthew Gallant dans une interview pour Video Games Chronicle.

Un « énième remaster » se lamentent souvent les joueurs. Le studio Naughty Dog est un habitué des réitérations, ayant offert des remasters et remakes de quasiment tous ses jeux depuis son arrivée chez PlayStation. L’exemple le plus récent n’est autre que The Last of Us Part II, qui a eu droit à sa refonte augmentée sur PS5 et PC.

Cinq ans après la sortie de la version originelle, TLOU 2 Remastered vaut-il le coup ? Malgré les critiques, le game director Matthew Gallant ne manque pas d’arguments pour défendre son « bébé ». Dans une interview accordée à nos confrères de Video Games Chronicle, il vous explique pourquoi vous devriez y jouer.

Matthew Gallant, un vétéran de Naughty Dog

Matthew Gallant est un peu un dinosaure chez les Dogs. Il fait partie des plus anciens employés avec Neil Druckmann, Anthony Newman ou encore Kurt Margenau, soit ses collègues pour la conception de The Last of Us Part II. D’ailleurs, son ancienneté lui donne l’avantage d’avoir participé à l’ensemble des titres de la licence.

Ses connaissances lui confèrent une légitimité certaine. Il sait ce qui peut être amélioré tant du point de vue technique que ce qui concerne les différentes fonctionnalités d’un jeu. S’agissant de The Last of Us Part II Remastered, son objectif était notamment d’obtenir le rendu le plus fidèle possible grâce aux performances de la PlayStation 5 standard et Pro.

De plus, le fait d’avoir travaillé au département design lui a permis de côtoyer l’ensemble des équipes. D’une certaine manière, ils connaissaient déjà les compétences et les atouts de chacun des directeurs de pôle, dont Matthew Gallant.

À l’époque, quand on était plus souvent au bureau, j’étais toujours de ceux qui couraient d’un bout à l’autre du bureau en disant : « J’ai besoin de tel artiste, tel producteur et tel programmeur immédiatement pour résoudre tel problème ».

Ayant aussi encadré la version PS5, Matthew Gallant indique ne pas comprendre la polémique liée à la sortie d’un remaster de The Last of Us Part II. Selon lui, elle s’adresse avant tout aux personnes qui n’ont toujours pas joué à l’époque. Il se dit aussi que cette mise à niveau next-gen pourrait intéresser ceux qui l’avaient sur PS4. On ajoutera que l’adaptation du jeu par HBO a largement motivé le grand public à acheter le jeu pour le découvrir.

Des évolutions graphiques et techniques pour le Remastered

Les différences visuelles entre The Last of Us Part II et son remaster sont comparables à celles du premier TLOU et de son propre remaster de 2014 sur PS4. Avec le sequel, les changements concernent essentiellement la résolution de l’image, l’éclairage in-game et les détails des textures.

Le game director souligne qu’il a en plus voulu tirer parti au maximum des retours haptiques de la DualSense, la manette de la PS5. The Last of Us Part II Remastered a ainsi intégré de nouvelles fonctionnalités. De même, bien que la version d’origine ait marqué un précédent dans le domaine, cette nouvelle version s’offre des améliorations en matière d’accessibilité issues du remake du premier opus sorti en 2022, notamment la description audio pendant les cinématiques.

Les Lost Levels, un ajout captivant de The Last of Us Part II Remastered

Outre les améliorations techniques, l’équipe de Naughty Dog a aussi voulu montrer l’envers du décor de The Last of Us Part II. D’où l’idée d’incorporer le mode The Lost Levels. Celui-ci permet de tester trois niveaux qui étaient en développement mais qui n’ont pas été gardés de la version finale du jeu.

Pour Matthew Gallant, le but était de faire comprendre le processus de création d’un niveau de The Last of Us Part II. Grâce aux commentaires des développeurs et même du casting, les joueurs peuvent ainsi mieux cerner les intentions qui guidé la conception. D’ailleurs, le game director n’hésite pas à inciter les autres studios à en faire de même.

 On travaille avec de l’argile brute, à laquelle il manque dix itérations, de petits détails, de lumières, de textures, etc. On la découvre avant la poussière magique. Je trouve que ça donne aux joueurs un aperçu vraiment intéressant du processus.

No Return, le nouveau mode incontournable

D’emblée, Matthew Gallant conseille de jouer au mode No Return après avoir terminé l’histoire de The Last of Us Part II. Effectivement, il contenient du contenu équivalent à des spoilers. De plus, puisqu’il se détache complètement de l’intrigue principale, les équipes n’avaient plus la contrainte d’ancrer le jeu dans une forme de réalisme absolu.

L’aspect arcade de No Return donne alors l’opportunité de se concentrer sur d’autres facettes du gameplay. En tant que concepteur principal des systèmes, Gallant connaissait, par exemple, les limites des combats. Ici, ils disposent de plus de libertés pour améliorer l’expérience.

En effet, dans le jeu original, les combats sont au service de l’histoire. Mais certains joueurs aiment explorer toutes les possibilités d’aborder les affrontements avec les ennemis. Or, avant le mode No Return, il était compliqué de revenir sur une zone, à moins de recharger votre sauvegarde ou de rejouer les rencontres.

Nous avons un système de combat très robuste, des systèmes d’IA… Tout cela est incroyablement flexible et riche en contenu. On n’a généralement qu’une seule façon de jouer un combat dans l’histoire.

Trouvez-vous les arguments de Matthew Gallant convaincants ? Avez-vous déjà craqué pour The Last of Us Part II Remastered ? Ou peut-être comptez-vous le faire après ces explications. Échangez avec nous en commentaire ! Rejoignez-nous aussi sur nos différents réseaux sociaux : YouTube, X (Twitter), Facebook, Instagram et Discord.