Le 11 février dernier sortait le cinquième épisode de The Last of Us (HBO). Alors que l’arrivée des DVD et Blu-Ray de la série approche à grand pas, passons en revu les Easter eggs et autres références de ce “Endure and Survive”.

Dans trois semaines, le 19 juillet, sortiront les DVD et Blu-Ray de la saison 1 de The Last of Us (HBO). Ce sera l’occasion pour nous de (re)découvrir cette première plongée dans l’univers créé par Naughty Dog.

Pour préparer cette sortie, nous vous proposons chaque semaine de décortiquer un des neufs épisodes de la saison. Aujourd’hui, c’est à l’épisode 5, “Endure and Survive”, que nous nous attaquons.

Il se déroule dans la ville de Kansas City, alors que nos protagonistes s’allient avec deux frère, Henry et Sam, respectivement incarnés par Lamar Johnson et Keivonn Woodard. La fratrie est poursuivie par les résistants, qui viennent de causer la chute de l’Agence fédérale de réponse aux catastrophes (FEDRA), soit la dernière autorité gouvernementale, de la ville.

Les Easter Eggs de “Endure and Survive”

Le cinquième épisode de cette première saison de The Last of Us n’est pas celui qui regorge le plus d’Easter eggs cachés. En revanche, il s’attèle à respecter l’univers des jeux de la licence tout en s’appuyant sur des références culturelles relativement diverses. Êtes-vous prêt à les découvrir ?

Slogan constitutionnel

Sur l’un des véhicule du groupe de Kathleen, on peut lire « WE THE PEOPLE », soit « Nous, le peuple ». Il s’agit, en fait, des premiers mots du préambule de la Constitution des États-Unis.

Ce véhicule apparaît déjà dans l’épisode 4, mais c’est dans l’épisode suivant qu’il prend tout son sens. L’ouverture de “Endure and Survive” nous place comme témoin de scène de liesses populaires, la résistance de Kansas City venant de renverser la FEDRA. Dès lors, l’expression « we the people » vient marquer la prise de pouvoir par le peuple.

D’une manière générale, cette introduction répond à la narration environnementale connue des fans, la foule criant notamment « Liberté ! » ou des insultes envers la FEDRA. Même si la localisation a été transposée de Pittsburgh à Kansas City du jeu à la série, ce qui se déroule dans cette dernière répond à ce que les éléments de décors du premier nous disaient de ce qui était advenu dans la ville.

Des exactions de chasseurs

Lorsque Joel et Ellie arrivent à Pittsburgh dans le jeu, ils sont témoins d’une scène d’agression et de meurtre par ceux qu’on appelle les ‘chasseurs’. Cette appellation ne désigne pas une faction à proprement parler, mais des groupes de survivants qui vivent selon une forme d’anarchie. Dans la série, les personnages parlent plutôt de « pillards ».

L’adaptation tend à approfondir la peinture du groupe de Kansas City. Lorsque la résistance célèbre sa victoire sur la FEDRA, elle n’hésite pas à commettre des exactions aussi gratuites que cruelles envers ses agents de l’agence fédérale ou les personnes qui collaboreraient avec elle.

La série ajoute ici une couche d’histoire au lore général. Dans le jeu, les chasseurs apparaissent surtout comme un groupe qui assure sa survie par la peur et la force, sans tenir compte de la morale. La résistance de Kansas City, elle, délibre le peuple de la FEDRA, mais semble finalement prendre sa place avec autant d’autoritarisme.

Enfin, la série reproduit plus ou moins la dynamique d’Ellie et Joel avec Henry et Sam face à ces atrocité. Tout comme dans le jeu, celui qui fait figure d’adulte détourne le regarde de l’enfant de ce qu’il se passe, à la fois pour ne pas être repéré mais aussi pour ne pas s’imposer certaines visions.

« Brûlez les corps »

Dans l’épisode 3, Joel et Ellie tombaient sur un charnier causé par les agents de la FEDRA. Ici, c’est Kathleen, la cheffe des révolutionnaires de Kansas City, qui donne l’ordre de brûler les corps des personnes qui collaboraient avec l’agence fédérale une fois qu’elles auront été exécutée, sans aucune forme de procès.

Cette séquence fait écho au premier épisode. Joel y remplit des missions pour la FEDRA locale, dont la crémation des corps de personnes infectés. La différence avec Kathleen, c’est qu’elle demande de jeter au feu des personnes qui n’ont eu aucun contact avec le cordyceps.

Dans le jeu, c’est justement à Pittsburgh que les protagonistes croisent des amoncellements de corps brûlés. Et, comme dans l’épisode 3 de la série, Ellie comprend que ces personnes n’étaient pas infectées…

Fuir l’oppresseur

Dans le jeu The Last of Us, Henry et Sam nous conduisaient dans leur planque, établie au milieu de bureaux d’architectes. L’épisode 5 de la série présente les choses quelque peu différemment. Avant d’emmener Joel et Ellie et Ellie dans ces fameux bureaux, on constate que la fratrie vivait cachée dans une maison.

En effet, le début de l’épisode montre comment le docteur Eldelstein a permis à Henry et Sam de se cacher dans un grenier. La vidéo YouTube de Heavy Spoilers dédiée à cet épisode fait le rapprochement entre cette situation et vécue par Anne Frank et sa famille durant la Seconde Guerre mondiale. Toute proportions gardées, on peut effectivement voir ici le portrait de deux personnes fuyant un régime autoritaire qui en a après eux.

Le pont jaune

Bien que l’épisode 5 de la série The Last of Us se déroule à Kansas City plutôt qu’à Pittsburgh, plusieurs éléments ont été conservés. Ainsi, Joel et Ellie n’ont pas à sauter d’un pont jaune, mais celui-ci est conservé dans l’intrigue. De fait, l’objectif d’Henry est de s’échapper de la ville en emprunter ce pont, comme il l’indique sur son plan.

Ce pont est même représenté dans l’épisode : d’abord à l’horizon, depuis la planque de Henry et Sam, puis à proximité des quartiers résidentiels, lorsque Joel part affronter Anthony, le tireur de Kathleen.

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Une enfance préservée par Super Sam

Les fans du jeu The Last of Us s’étonneront de voir Henry offrir des crayons pastel à Sam pour qu’il puisse dessiner. De fait, on était plutôt habitué à un aîné pas toujours tendre avec son cadet, soucieux de sa sécurité, même si cela implique de laisser derrière soit des jouets jugés superflus.

Dans la série, c’est une autre version de Henry qui nous est proposée. Le grand frère tente de préserver l’innocence et l’enfance de Sam tout du long. Ainsi, le cadet peut laisser libre cours à son imagination en dessinant un super-héros à son effigie : Super Sam.

On remarque qu’il a d’ailleurs mis en scène son personnage en train de donner une bonne leçon à des hommes en uniforme, qu’on reconnaître comme étant des agents de la FEDRA.

Cela fait certainement à la propagande mise en place par les États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale. Les héros de bandes dessinées étaient alors mobilisés pour lutter contre les diverses menacent fascistes. Qui plus est, Super Sam, avec son costume bleu, sa cape rouge et ses yeux-lazer, rappelle sans peine un certain homme d’acier. Or, le personnage de Superman s’est justement battu contre Hitler en personne.

Comme dans le jeu

À défaut d’avoir un costume de super-héros, Sam porte un sweatshirt jaune, tout comme dans le jeu. Comme toujours, on apprécie l’effort fournit par les équipes de HBO pour coller à l’image des jeux.

Dans un autre genre au jeu, Henry décrit un processus que les joueurs et joueuses ont l’habitude d’appliquer ; quand il décide que lui et son frère doivent quitter leur planque, il explique à Sam qu’il a observé les rondes de la milice qui les chasse. Or, quand on veut adopter une tactique discrète dans The Last of Us, il vaut mieux prendre le temps de comprendre les patterns des PNJ ennemis pour s’en sortir !

« Killer City »

En version française, Henry surnomme Kansas City (Missouri), « Carnage City ». Mais, en version originale, il l’appelle « Killer City » (« Ville meurtrière »). Il se trouve que ce sobriquet a été popularisé pour Kansas City en 2002, avec la sortie de l’album Only in Killa City, des rappeurs Killa Tay et Fat Tone. Avant l’outro, le dernier titre de l’album fait justement référence à ladite ville : “Kansas City Niggas Keep It Real”.

Référence volontaire ou non, ce surnom en dit long sur la vie que menait les survivants à Kansas City. Dans le même temps, il se pourrait que les scénaristes aient voulu faire référence à une réalité sociale. De fait, il s’agirait réellement d’une des villes les plus dangereuses des États-Unis selon les statistiques.

Par ailleurs, un personnage de la série partage ses initiales avec Kansas City : Kathleen Coghlan. Les équipes de HBO ont poussé l’onomastique jusqu’à associer Kansas City, Killer City et Kathleen. Rien d’étonnant, dès lors, à ce qu’elle se comporte comme un tyran.

L’évolution des infectés

Henry mentionne les claqueurs, première fois que le nom est donné dans la série bien qu’on les ait déjà vus. Cela souligne que les infectés passent par plusieurs stades d’évolution.

À ce moment-là, la série a déjà montré les trois premiers stades d’infection : coureur, rôdeur et claqueur. Il ne va plus falloir longtemps avant de découvrir l’ultime stade d’évolution…

L’humour pour créer des liens

Même quand les événements diffèrent du jeu dans la série, ils préservent l’essence originale. The Last of Us premier du nom voyait Ellie et Sam nouer une amitié en jouant ensemble avec des baies durant l’exploration des banlieues de Pittsburgh.

Dans la série, c’est l’humour qui les fait se rapprocher. Dans le dernier épisode, nous découvrions le fameux livre de blagues d’Ellie. Eh bien, ici, elle se sert de ce livre pour créer un lien avec Sam. Les deux enfants rigolent ensemble, causant un émerveillement passager chez Henry.

Un jouet pour communiquer

Dans la série The Last of Us, Sam est sourd, alors il ne communique pas par la parole. Avec son grand frère, Henry, il peut utiliser la langue des signes. Mais, avec celles et ceux qui ne savent pas la pratiquer, il garde avec lui une ardoise magique pour écrire. L’avantage, c’est qu’elle ne s’use pas vraiment, contrairement à des feuilles de papier. Ainsi, Sam peut l’utiliser continuellement sans s’encombrer.

L’équipe en charge des accessoires a utilisé une véritable ardoise magique commercialisée dans les années 1980. En s’arrêtant sur l’image, on reconnaît que c’est un modèle Woody Woodpecker.

Pas tout à fait un père et sa fille

Tout comme dans le jeu, Henry prend Joel et Ellie pour un père et sa fille. Dans l’œuvre originale, ils essaient d’expliquer le lien qui les unit sans trop en dire. La série, en en revanche, joue plutôt la carte de la comédie. Ainsi, les deux personnages répondent spontanément qu’ils ne sont pas père et fille, comme s’il ne fallait surtout pas qu’ils soient pris pour tels.

Bien sûr, pour nous qui avons vu les précédents épisodes, nous savons que cette rapidité dans leur réponse cache une réalité qu’ils ne s’avouent pas encore…!

Le château sous-terrain

L’épisode entraîne ensuite nos personnages sous terre, jusque dans un des décors les plus mémorables de The Last of Us premier du nom. Il s’agit d’un campement établi dans les tunnels par un groupe de survivants, où tous les murs ont été décoré par des dessins d’enfants.

Tout comme dans le jeu, les personnages pénètrent en passant une porte transformée, par ces illustrations, en porte de château. Cette imagerie renforce l’idée de forteresse ; non seulement la présence et l’épanouissement des enfants préservaient une forme d’innocence lointaine des atrocités extérieures, mais le lieu était supposé comme sûr pour la survie.

Ish et Danny

Bien sûr, comme tout château, celui-ci avait ses protecteurs. Comme l’indique un dessin accroché au mur, ils étaient deux et se prénommaient Ish et Danny. Ce dessin est l’exacte réplique de celui qu’on trouve dans le jeu.

Cet Easter egg est l’occasion de souligner que le prénom et l’histoire de Ish sont, en eux-mêmes une référence à la nouvelle La Terre demeure (vo : Earth Abides), de George R. Stewart, parue en 1949. Elle raconte l’histoire d’un certain Ish, qui recrée une communauté de survivants dans un monde en pleine pandémie.

But !

Dans leur château sous-terrain, Ellie et Sam profitent qu’une cage de but soit dessinée sur un mur et qu’un ballon de foot soit à leur disposition pour échanger quelques balles. Cela est directement repris du jeu, dans lequel on peut assister à la même scène, à la différence qu’elle a lieu dans les tunnels.

L’équipe de HBO profite de cette séquence pour invoquer le souvenir de Sarah. Même si ce n’est pas explicité dans la série, on sait dans le jeu qu’elle jouait au football en club.

Dans la série, on comprend que voir ainsi jouer Ellie et Sam fait remonter le souvenir de sa fille à Joel. De fait, il jette un coup d’œil à sa montre, le dernier cadeau d’anniversaire que Sarah lui avait offert.

Plus tard dans l’épisode, nous avons un aperçu de la chambre d’enfant que Kathleen et son frère partageaient. Un gros plan montre un poster de football, faisant le lien entre celle qui dirige la résistance de Kansas City et nos héros. Ainsi, la série The Last of Us tend une nouvelle fois à humaniser même les personnages les plus cruels, tout en dressant des parallèles avec les héros.

Endure and Survive

En tant qu’adaptation, la série The Last of Us ne pouvait pas passer à côté des comic books Savage Starlight. Ellie en est fan ! Ainsi, dans le jeu, on a possibilité de ramasser plusieurs tomes qui traînent dans les décors. Et justement, le tome 6 que Sam trouve dans la série est un de ceux éparpillés à Pittsburgh. C’est également un tome présent dans l’un des flashback de The Last of Us Part II, deuxième volet vidéoludique de la licence.

La BD est une autre occasion pour Ellie de sympathiser avec Sam. Celui-ci lui apprend par exemple à dire « la survie à tout prix » (« Endure and Survive » en anglais, soit la devise des héros Savage Starlight qui donne son titre à cet épisode) en langue des signes.

On notera enfin que Ellie dit à Sam qu’elle a déjà les numéros « 4, 5, 6 et 11 » de la série. Or, le onzième tome est celui qu’on peut ramasser dans le bateau abandonné de Ish sur la plage, à la sortie de Pittsburgh dans le jeu.

Judas

Henry dresse le portrait de Michael, le frère de Kathleen. Il le décrit comme un homme de confiance, un leader et un guide. Kathleen, elle, parle de son frère comme d’un homme « parfait en tout point », et ce depuis leur enfance.

On comprend alors ce que voulait dire Craig Mazin quand il a dit à l’actrice, Melanie Lynskey, de faire comme si elle devait incarner « la sœur de Jésus », ainsi qu’elle l’a elle-même révélé en interview. C’est d’autant plus cocasse que Michael est en lui-même un nom biblique.

Dès lors, Henry se présente comme un Judas, jusque dans son destin. De fait, il explique à Joel qu’il aurait suivi Michael n’importe où tant il avait foi en lui, tel un apôtre. Or, il a trahi son guide, causant sa mort. Finalement, les événements conduiront Henry à se suicider, à l’instar de Judas dans le Nouveau Testament.

Kathleen, The Last of Us Part II avant l’heure

La séquence dans la chambre d’enfant de Michael et Kathleen met en lumière l’amour que portait celle-ci à son frère. Or, la vengeance qu’elle nourrit depuis la mort de ce dernier rappelle très fortement l’histoire d’un personnage de The Last of Us Part II. Et, tout comme ce personnage, la détermination aveugle de Kathleen mène son groupe vers une fin tragique, tout comme ce fameux personnage du le jeu.

Cela dit, Craig Mazin, co-scénariste et co-producteur de la série, explique son inspiration pour le personnage de Kathleen dans le podcast officiel de la série. Il confie effectivement qu’elle a été pensée comme Madame Defarge dans la nouvelle de Charles Dickens, Le Conte de deux cités (A Tale of Two Cities). Il s’agit d’un personnage obnubilé par sa vendetta contre les Evrémondes, responsable de la mort de sa famille.

Se sauver ou sauver autrui ?

Même si le Henry de la série n’est pas tout à fait le même que celui du jeu, il n’en fait pas moins passer son frère avant tout. Ainsi, tout comme dans l’œuvre originale, il envisage un instant d’abandonner Ellie et Joel à leur sort.

En toute logique, donc, le fait que Henry sauve Ellie a également été conservé. Qui plus est, contrairement au jeu, on est témoin ici de son acte. Cela ne se passe pas dans l’eau, comme dans le jeu, mais devant Kathleen et ses hommes. Henry profite de la fumée provoquée par une explosion pour aider Ellie à se mettre à l’abri.

Le sort des enfants

Acculé par la résistance de Kansas City, Henry demande à Kathleen d’épargner les enfants. Cependant, celle-ci refuse, martelant que « même les gamins meurent, tous les jours, dans tous les coins du monde ».

Après avoir vu le premier épisode de la série, difficile de la contredire. Mais, renoncer aux enfants, c’est aussi renoncer à une part d’espoir et d’innocence. C’est en tout cas parce que Joel voyage avec une adolescente que Henry lui fait confiance dans le jeu, à l’inverse de chasseurs auprès desquels ont ne voit jamais d’enfant.

Avant tout, c’est la suite de la tirade de Kathleen qui fait échos aux événements de The Last of Us dans leur ensemble. « Tu crois peut-être que l’univers tourne autour de [Sam] ? Qu’il vaut la peine de tout sacrifier ? », dit-elle à Henry. Or, pas plus tard qu’à l’épisode 3, Bill nous prouvait que ça valait la peine de vivre pour l’être aimé, autant qu’il n’y avait plus d’intérêt à vivre sans lui.

Et comment ne pas penser à Joel ? L’alternance des plans entre lui et les autres personnages met évidemment en lumière le fait qu’indirectement, c’est aussi à lui que Kathleen s’adresse. Joel a tout perdu lorsque Sarah a été tuée. Depuis, il s’était complètement fermé sur le plan émotionnel. Mais, maintenant qu’Ellie est entrée dans sa vie, les choses changent. Jusqu’où sera-t-il capable d’aller pour cette enfant ? Voilà la question que nous pose cet épisode 5.

La peur vient des profondeurs

La fin de “Endure and Survive” est on ne peut plus explosive ! L’épisode offre une séquence entière dans laquelle une horde d’infectés surgit de sous la surface. Or, pour qui a terminé The Last of Us Part II, cela évoquera des souvenirs. Le jeu joue, en effet, sur la verticalité. Dès lors, toute plongée dans les étages inférieurs tend vers un danger croissant.

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Tir aux infectés

La séquence de la horde résonnera tout autant avec les joueurs et joueuses de la première heure. L’opus de 2013 nous avait réservé un court segment orienté arcade ; nous devions protéger Ellie, Sam et Henry des infectés en visant uniquement au travers de la lunette de son fusil sniper, comme l’a retranscrit l’adaptation de HBO.

Une mort colossale

C’est enfin dans ce 5^e épisode qu’apparaît le colosse ! Dernier stade connu des infectés, il est sans aucun doute le plus impressionnant, du fait de sa taille et de sa force physique.

Les joueurs et joueuses le savent, une rencontre avec un colosse est véritable défi. Il vaut mieux ne pas trop s’approcher de lui, autrement vous risquez, littéralement, de finir comme Perry dans la série. Autant le dire, la devise « Endure and Survive » s’applique particulièrement bien ici.

Un soutien bien affuté

Pendant l’invasion des infectés, Ellie aide Henry et Sam alors qu’ils sont acculés sous une voiture par des claqueurs. Pour tuer les créatures, elle leur saute sur le dos pour les poignarder.

Ici, la série reproduit une technique qu’elle utilise régulièrement dans la jeu, que ce soit pour aider Joel ou lorsque nous l’incarnons en hiver.

« Cherchez la lumière »

Lorsqu’Ellie se réveille au petit matin, elle voit Sam, assis au bord du lit, face à la fenêtre éclairé par la lumière du jour. Cette posture évoque à la fois la réaction au soleil de la horde d’infectée aperçue en aval du pont de Boston dans l’épisode 2, mais pas seulement.

La série The Last of Us rappelle continuellement les symboles établis par les jeux. Ici, elle renvoie au slogan des Lucioles : « quand vous êtes perdu dans l’obscurité, cherchez la lumière ».

Or, la veille, Sam confiait à Ellie son inquiétude quant au fait de perdre son identité en se transformant en infecté. La série apporte une forme de poésie à cette contamination. Alors qu’il se transforme en infecté, perdant ainsi son humanité, son nouvel instinct l’oriente irrémédiablement vers la lumière du jour…

Un miroir des jeux

C’est prédominant dans la série : soit les plans sont inversés par rapport au jeu, soit le point de vue d’une scène est échangé avec un autre personnage. “Endure and Survive” met en scène deux morts depuis un angle différent du jeu : celle du tireur et celle de Henry.

Alors que la caméra nous plaçait du côté de Joel dans les jeux, ici nous voyons ces événements davantage à travers les yeux d’Ellie. De fait, nous tuions le tireur dans le jeu, tandis qu’ici, il est tué hors-champ dans un plan qui montre la réaction de l’adolescente au coup de feu.

De même, la cinématique qui mettait en scène la mort de Henry change d’angle. Alors que le jeu nous montrait la réaction de Joel, c’est celle d’Ellie que la série met en avant.

Une toute petite tombe

Alors que le jeu faisait une ellipse immédiatement après le suicide de Henry, la série The Last of Us montre Joel et Ellie recouvrant de terre les tombes qu’ils ont creusées pour Henry et Sam.

Cependant, cette scène fait tout de même écho au jeu. De fait, sur le chemin vers Jackson, nos héros croisent une petite tombe qu’on devine être celle d’un enfant. Qui plus est, une peluche y a été déposée, de la même manière qu’Ellie laisse l’ardoise magique sur la tombe de Sam avant de repartir avec Joel.

Sur la route

Le dernier plan de l’épisode 5 s’achève sur Ellie et Joel, marchant ensemble sur la route en direction de l’Ouest. Par ce plan, Jeremy Webb, le réalisateur, fait écho à la fin de l’épisode 3. Notre duo n’est donc plus en voiture, mais il continue d’avancer, cote a cote.

Fuel to Fire

La musique du générique de fin de l’épisode est “Fuel to Fire”. Il s’agit d’un titre d’Agnes Obel, tiré de l’album Aventine, sorti en 2013, soit l’année de sortie du jeu The Last of Us.

Il est aussi intéressant de remarquer que la production a choisi un morceau qui utilise la métaphore du feu (“fire”) pour évoquer une séparation. Or, l’épisode “Endure and Survive” traite de la vengeance après la perte d’un être cher tout en ayant recours à l’imagerie ignée : fusée de détresse, véhicules en flammes, explosion déflagratrice…

Alors, avez-vous repéré d’autres clins d’œil et références dans cet épisode 5 de The Last of Us (HBO) ? On attend vos observations en commentaires ! Retrouvez également tous les Easter eggs que nous avons repérés dans les précédents épisodes :

• Easter eggs de l’épisode 1
• Easter eggs de l’épisode 2
• Easter eggs de l’épisode 3
• Easter eggs de l’épisode 4

À bientôt sur Naughty Dog Mag’ !